Quels 
				changements pour la rentrée 2012 ?
				
				
				 
				
				La circulaire de rentrée 
				rédigée avant le départ de Luc CHATEL du ministère de 
				l’Education nationale a fait l’objet de retouches par son 
				successeur Vincent PEILLON. Malgré certaines avancées qui nous 
				satisfont, la teneur générale de cette « Lettre à tous les 
				personnels de l’éducation nationale » nous laisse sur notre 
				faim.
				
				Nous dénoncions dans la version 
				CHATEL plusieurs mesures mises en place à l’Education nationale 
				tout au long des 5 années de la législature : socle commun, 
				réforme des lycées, réforme de la mastérisation, évaluation des 
				enseignants… qui, selon nous, n’étaient pas de nature à faire 
				évoluer favorablement le système éducatif. 
				
				A propos de la version PEILLON, 
				notre jugement (provisoire) se bornera à : « peut mieux faire 
				».Conscients qu’à quelques semaines à peine de la rentrée 
				scolaire, le ministre ne pouvait pas faire de miracle, nous 
				saluons certaines premières mesures :
				
				le retour pour une année 
				transitoire à un enseignement de l’histoire-géographie pour tous 
				les élèves volontaires de Terminale S, 3 heures de décharge 
				horaire pour les professeurs stagiaires du second degré, 
				abrogation de la loi sur le pré-apprentissage (dite loi Cherpion), 
				création de 2 000 postes d’AVSi, 1 000 postes d’enseignants du 
				1er degré, 75 postes de CPE, 280 professeurs supplémentaires, 
				mais décevante au regard des besoins énormes après tant de 
				destructions. 
				
				Nous affirmons dans le même 
				temps qu’il reste encore de nombreux points sur lesquels nous 
				marquons notre désaccord : le collège unique, le socle commun, 
				le dispositif Eclair, le livret de compétences, la globalisation 
				des horaires de langues et des disciplines scientifiques au 
				collège, que nous jugeons néfastes pour le système éducatif, ne 
				sont pas remis en cause ; pas plus que la réforme des lycées et 
				de la voie professionnelle que nous continuons de dénoncer.
				
				La FAEN regrette le flou d’un 
				certain nombre d’annonces, là où les personnels attendent des 
				actes. Certes, le ton a changé mais le ministre va très vite 
				s’apercevoir que les attentes des personnels sont énormes, 
				l’exaspération très vive et les aspirations à de véritables 
				améliorations, décidées après concertation, particulièrement 
				intenses. 
				
				Fidèle à ses valeurs 
				d’indépendance à l’égard des partis politiques et engagé 
				essentiellement à œuvrer pour l’amélioration du système éducatif 
				et des conditions de travail des personnels, la FAEN fera des 
				propositions et veillera notamment à ce que les réformes futures 
				ne se fassent pas en contrepartie d’une nouvelle dégradation des 
				conditions de travail des personnels.