La ministre de
l’Education nationale a
présenté le 13 novembre
ses conclusions des 14
groupes de travail
pompeusement appelés
« chantiers métiers »
conduits pendant plus de
15 mois dans une très
grande discrétion de la
part du ministère comme
des organisations
syndicales.
L’objectif ministériel
étant de passer d’une
« logique de corps »
(avec statuts) à une
« logique de missions »,
de repenser les métiers
pour que les missions
correspondent aux
ambitions de la loi de
« refondation ».
Pour ceux qui sont
habitués à décrypter les
opérations de
communication, le
résultat est bien
maigre sur les
incidences financières
et porteur de lourdes
menaces pour les
conditions de travail.
-
Aucune mesure
d’ensemble pour les
personnels : ce qui
constitue la seule façon
de revaloriser un métier
pour le rendre plus
attractif. La réalité,
c’est le blocage des
salaires depuis 2010 !
-
Un ensemble de primes
et d’indemnités
ponctuelles qui ne
seraient attribuées qu’à
certains agents et à
certaines catégories.
Certaines de ces primes
sont déjà versées et
d’autres ont été
annoncées
il y a plusieurs
semaines, voire
plusieurs mois. Nous
n’en contestons pas le
bien-fondé mais nous
considérons que la
revalorisation de nos
métiers est urgente et
qu’elle passe par une
revalorisation
financière pour tous
ceux qui les exercent.
En annonçant qu’un
milliard d’euros
supplémentaires ont été
versés aux enseignants,
la ministre trompe
l’opinion en
totalisant les mesures
prises sur 3 exercices
budgétaires !
-
Rien pour
l’amélioration des
conditions de travail
et contrairement à
ce que dit la ministre,
l’attribution d’une
prime peut rendre une
fonction plus attractive
mais n’améliore en rien
les conditions de son
exercice.
-
Rien qui permette une
meilleure considération
pour les métiers de
l’Education nationale,
considération qui
constitue, avec une
véritable revalorisation
les éléments essentiels
permettant de mettre fin
à la crise du
recrutement.
-
Par contre, la
modification des
missions entraînera
une redéfinition des
obligations de
service des
professeurs du second
degré…après les
élections. Et là, il y a
danger.
De plus, la ministre
renvoie un certain
nombre de sujets
conflictuels à l’après
élections avec
l’accord de ses
partenaires syndicaux :
évaluation des
enseignants, CPGE…
Voilà le résultat
mirobolant de plus de
quinze mois de
négociations
entre le ministère et
les syndicats
majoritaires.
On comprend que certains
restent aujourd’hui très
discrets
sur ces résultats qui
découlent directement de
la loi dite de
« refondation » dont
nous rappelons quel fut,
lors de son vote, le
positionnement des
différentes
organisations.
Rappel des votes
concernant la loi de
refondation :
Le projet définissant
l’ensemble de la loi a
été soumis au Conseil
Supérieur de l’Education
- ont approuvé et voté
pour :
UNSA-Education,
SGEN-CFDT, SNALC-FGAF,
FCPE…
- la FSU s’est abstenue
permettant ainsi au
ministre d’obtenir un
avis largement
favorable.
Le projet de loi a
également été soumis au
Comité Technique
Ministériel qui a
donné un avis favorable
par 5 voix pour, 3
contre et 6
abstentions.
- Ont voté pour :
UNSA-Education,
SGEN-CFDT,
- 6 représentants de la
FSU se sont abstenus
permettant ainsi
d’obtenir un avis
favorable avec une
majorité très, très
relative. En clair,
si la FSU avait voté
contre, l’avis du CTM
aurait été très
majoritairement négatif.