Annonces et réalité : La rentrée 2012 vue
par la FAEN
Publié le 05/09/2012
Alors que le ministre
Vincent Peillon multiplie les propositions et les annonces pour
l’avenir, les personnels, les élèves et les familles sont
confrontés aux réalités d’une rentrée scolaire encore fortement
marquée par les conséquences des fermetures de postes du budget
CHATEL 2012.
Alors que la charge de travail augmente au rythme des
difficultés des élèves, ces fermetures de postes contraignent
parfois les rectorats, les inspections académiques et les
établissements à travailler dans la précipitation et à prendre
des décisions contestables tant sur le plan pédagogique que des
conditions de travail.
• La multiplication des compléments de service sur des collèges
ou des lycées éloignés, au mépris des statuts des personnels.
• Le refus par manque d’heures d’appliquer la règlementation en
vigueur attribuant une heure de décharge de cours en cas de
complément de service éloigné.
• La modification des quotités de temps partiel demandées par
les personnels, même lorsque ce temps partiel est de droit.
• L’affectation de stagiaires fort éloignée de leur domicile,
parfois incompatible avec une vie familiale qui conduit de
jeunes collègues à donner leur démission.
Au ministère comme dans la majorité des académies, les
affectations des stagiaires ont été faites hors de la présence
des représentants des personnels, c’est-à-dire sans contrôle de
l’exactitude des éléments pris en compte.
• Dans certains établissements « Eclair », de nombreux
enseignants n’étaient pas affectés à la date de la rentrée (12
sur 50 dans un collège de l’académie d’Aix-Marseille). Dans
d’autres collèges « Eclair », le taux d’enseignants contractuels
dépasse les 50 % !
Beau succès de cette mesure phare du recrutement par les chefs
d’établissement !
• L’accumulation des fermetures de postes de personnels
administratifs entraîne une réduction et des concentrations des
services de gestion avec des personnels assurant des tâches
supplémentaires, parfois même à cheval sur plusieurs services.
• Le jour de la rentrée, le réseau informatique de plusieurs
établissements était hors-service ou en difficulté, résultat du
refus des enseignants volontaires qui en assuraient la
maintenance de continuer d’effectuer ce travail pour une
rémunération considérablement diminuée.
• On nous signale également la multiplication des regroupements
de classes auprès d’un même enseignant dans certaines
disciplines (SVT par exemple), voire le regroupement de classes
de niveaux différents en langues, un même professeur assurant
alors simultanément deux cours différents dans la même salle !
• Dans les écoles, le millier de postes recréés a permis de
régler des difficultés ponctuelles, mais les problèmes de fond
demeurent : classes très chargées, remplacements non assurés,
scolarisation des enfants de 2 ans insuffisante.
Même si la responsabilité de l’ancienne majorité
politique est établie, il appartient aujourd’hui à l’actuel
ministre de l’Education nationale de prendre dès maintenant les
mesures nécessaires pour apporter les solutions permettant de
résoudre ces difficultés.
Paris le 5 septembre
2012
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