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LOI D’ORIENTATION ET DE PROGRAMMATION

POUR LA REFONDATION DE L’éCOLE DE LA République

 

Pendant la campagne électorale, le Président de la République s’était engagé à promulguer une « loi d’orientation et de programmation » pour l’Education après avoir conduit une large consultation et consulté le Parlement.

La FAEN est en désaccord avec ce projet de Loi globalement négatif.


Sommaire des articles

Cliquez sur le titre de l'article que vous souhaitez consulter pour y accéder directement.

 

La FAEN ne s'associe pas à la journée d'action du 28 Mars

 

La FAEN dans l'action pour combattre le projet de loi et faire connaître ses positions. (courrier aux élus, communiqué interfédéral)

 

Grève nationale - 12 Février 2013 (communiqués interfédéral et FAEN)

 

Lendemains de fêtes

 

Le CSE adopte le projet de loi avec notamment le soutien de l'UNSA, de la CFDT et du SNALC.

 

L'exemple de la lecture

 

Publication du projet de loi : communiqué de presse FAEN.

 

Projet de loi : analyse critique de la FAEN.

 

Loi d'orientation et de programmation pour l'école.

 

Concertation "Refondons l'école de la République".

Contributions, analyses et propositions de la FAEN.


La FAEN ne s'associera pas à la journée d'action du 28 Mars

Publié le 09/03/2013

La FAEN qui a participé aux réunions de l’interfédérale fait l’analyse suivante :

- La mobilisation du 12 février a été beaucoup plus forte dans le premier que dans le second degré où elle a mobilisé un maximum de 10% des collègues. Or, les syndicats les plus représentatifs du 1er degré n’appelleront pas à l’action en mars, contrairement au 12 février.

 - Le manque d’unité syndicale ne favorisera pas la mobilisation des personnels : les organisations favorables à la réforme (UNSA, SGEN-CFDT, SNALC) sont contre toute action, la FSU préfère jouer sa carte personnelle, le SNUIPP se retire de l’action à laquelle il s’était raccroché in extremis le 12 février.

 - Nous estimons qu’une faible participation à cette journée d’action serait contre-productive et conforterait le ministre dans ses orientations.

Pour toutes ces raisons, la FAEN a décidé de ne pas s’associer à une nouvelle journée d’action le 8 mars.

 

Face aux graves dangers que représentent certaines dispositions de la loi d’orientation, la FAEN reste solidaire de l’interfédérale sur la plate-forme du 12 février et prendra prochainement une initiative destinée à favoriser l’unité syndicale.

 

Lire le communiqué FAEN du 8 Mars 2013

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La FAEN dans l'action pour combattre le projet de loi

sur la refondation de l'école et faire connaître ses positions

Publié le 23/02/2013


Depuis plusieurs semaines, la FAEN multiplie les actions contre les aspects négatifs du projet de la loi d’orientation.

La grève et les manifestations du 12 février ont, par leur ampleur, fait prendre conscience à l’opinion que le projet de loi du ministre était loin de faire l’unanimité chez les personnels de l’Education nationale.

Nos concitoyens sont donc désormais plus réceptifs aux analyses et critiques qui sont émises sur le projet de loi.


La FAEN va désormais s’adresser aux parlementaires avant le débat sur la loi d’orientation et de programmation qui doit débuter le 11 mars prochain. Nous souhaitons leur notifier notre désaccord avec nombre de points de ce projet de loi et leur demander d’intervenir pendant ce débat, notamment sur les articles qui nous apparaissent les plus inquiétants pour l’avenir du système éducatif.


La FAEN a aussi participé le lundi 18 février à une réunion rassemblant les fédérations syndicales ayant appelé à la grève le 12 février.

Ces fédérations ont convenu de demander une audience au ministère et d’adresser un communiqué aux organes de presse.

La FAEN participera à une nouvelle réunion interfédérale le lundi 25 février.

L'élargissement du front syndical est une évolution positive.

Nous vous tiendrons informés des modalités d’actions qui pourraient être envisagées pour la suite.


C’est notre attachement au service public d’éducation et à la qualité de son enseignement qui nous motivent.

Vous pouvez vous aussi vous adresser à votre député et à votre sénateur, pour amplifier notre action.

 

Lire le courrier adressé aux députés   /   Lire le courrier adressé aux sénateurs

 

Lire le communiqué interfédéral du 20 Février 2013 (FAEN - CGT - FO - SUD - CNT)

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Pour l'abandon du projet de loi

d'orientation et de programmation pour la refondation de l'école.

GREVE NATIONALE - Mardi 12 Février 2013

Publié le 30/01/2013

Appel interfédéral

 

Télécharger l'appel interfédéral national

(FAEN - CGT - FO - SUD - CNT)

 

Télécharger le communiqué FAEN

MANIFESTATIONS

 

PARIS - ÎLE DE FRANCE : Départ du cortège 14h30

Rendez-vous FAEN - 14h00 - Angle Rue Soufflot / Boulevard Saint Michel

 

MARSEILLE : Départ du cortège 10h30

Rendez-vous FAEN - 10h15 - Inspection Académique - Boulevard Nédelec (à côté de la Gare Saint Charles)

 

AUTRES MANIFESTATIONS : contactez la section académique de votre syndicat pour connaitre les lieux et horaires.

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LENDEMAINS DE FÊTES

Publié le 09/01/2013

Après les fêtes de la « grande concertation », des négociations fermées ayant abouti à la rédaction du projet de loi et de l’adoption confortable des projets de loi au Conseil Supérieur de l’Education (41 voix pour, 9 contre et 16 abstentions), le monde de l’enseignement scolaire et de l’enseignement supérieur serait-il en train de se réveiller avec la « gueule de bois » ?

On peut le penser à la lecture de deux récentes informations (8 Janvier 2012).

C’est tout d’abord le CNESER (Conseil national de l’enseignement supérieur et de la recherche) qui a très sèchement retoqué le projet de loi d’orientation par 25 voix contre et seulement 5 pour. Un revers sévère pour Vincent Peillon qui s’était déplacé au CNESER, en compagnie de la ministre de l’enseignement supérieur, pour expliquer les bienfaits de sa réforme.

C’est ensuite le vote nettement négatif du Conseil Supérieur de l’Education, pourtant globalement plutôt favorable au ministre, sur le projet de décret concernant les rythmes scolaires dans les écoles (25 voix contre, 5 pour, 30 abstentions et 14 refus de vote).

Aucun syndicat de personnels n’a voté pour, ni aucune fédération de parents d’élèves. Seuls des « mouvements complémentaires de l’Ecole » (ligue de l’enseignement, JPA...) et des associations de collectivités locales ont voté pour.

 

La défiance envers le projet du ministre qui est en train de s’instaurer traduit-elle une prise de conscience de la majorité des personnels de l’Education nationale et de leurs syndicats ?

Nous l’espérons et nous mettons d’ores et déjà en place un plan d’action contre un projet de loi où les éléments négatifs sont plus importants que les aspects positifs.

- Audition de la FAEN auprès de la commission des affaires culturelles de l’Assemblée nationale le 24 Janvier 2013.

- Information de tous les parlementaires de nos critiques vis-à-vis de ce projet.

- Proposition de réunion d’une interfédérale pour définir ensemble les moyens d’action permettant de faire échec aux aspects négatifs du projet de loi.

 

La FAEN et ses syndicats membres qui dénoncent et combattent depuis des mois les mauvaises mesures du projet de loi ne ménageront pas leurs efforts pour défendre les conditions de travail des personnels, la qualité et donc l’avenir du service public d’éducation.

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Le CSE adopte le projet de loi avec notamment

le soutien de l'UNSA, de la CFDT et du SNALC

 

Le Conseil Supérieur de l’Education (CSE) a malheureusement adopté à une large majorité ce projet de loi.

Le texte a recueilli 41 voix pour (notamment UNSA, CFDT, SNALC, CFTC, FCPE...).

 
La FAEN est en désaccord avec ce projet globalement négatif et sera prochainement reçue à l'assemblée nationale pour porter ses revendications.

 
Nous vous informerons des actions que la FAEN entend poursuivre contre ce projet de loi.
 

Retrouvez l’intégralité des analyses de la FAEN sur la refondation PEILLON dans la rubrique DOSSIERS de notre site internet. 

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L’EXEMPLE DE LA LECTURE

 

Le 11 décembre dernier les résultats de l’enquête internationale PIRLS effectuée en 2011 sur les compétences en lecture des écoliers de CM1 ont été publiés.
Cette enquête reposant sur 135 questions concernait 54 pays ou provinces.
Avec un score de 520, la France se place au dessus de la moyenne générale (500) MAIS loin de la moyenne européenne (534) et encore plus de la moyenne des pays de l’OCDE (538).
Hong Kong a obtenu le meilleur résultat avec 571 et le Maroc le plus faible avec 310.
La précédente enquête datait de 2001 et la France y avait obtenu un score de 525.
Les résultats de la France sont donc en baisse alors que ceux de nombreux autres pays augmentent. Et surtout, entre 2001 et 2011 les résultats de l’enseignement public, hors éducation prioritaire, et du privé où ils sont meilleurs aujourd’hui se sont inversés.
Le ministre de l’Education nationale interrogé sur ces résultats y voit la conséquence de « ...l’échec des politiques menées depuis 2007... » et la justification de sa « refondation ».
Sans vouloir minimiser l’impact de dizaines de milliers de fermetures de postes dans les écoles, l’explication strictement politicienne est un peu courte. Elle dispense le ministre de s’interroger sur les causes réelles de cette dégradation et de s’interroger également sur la pertinence de sa reforme, au moins pour la lecture.
En effet, même si la France avait conservé son score de 525 obtenu en 2001, lorsque Jack Lang était ministre, notre pays resterait loin derrière la moyenne des pays européens et de l’OCDE.
La principale raison doit être recherchée en amont à la mise en place des IUFM en 1992 où l’apprentissage de la lecture dispensé aux futurs professeurs des écoles y était réduit à sa plus simple expression (le plus souvent inferieure à une dizaine d’heures en tout et pour tout) !
Et malheureusement contrairement à ce que prétend le ministre, sa « refondation » annoncée ne semble pas se donner les moyens d’améliorer la situation.
En effet, si la priorité donnée à l’école primaire est affichée, elle ne correspond pas à une priorité donnée aux apprentissages fondamentaux dont la lecture fait partie.
De plus, l’inversion des résultats public/privé traduit une fuite des meilleurs élèves vers ce dernier que la « refondation » au niveau du collège accentuera.

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ANALYSE CRITIQUE DE LA faen

 

Le ministère a communiqué le contenu de son projet de « loi d’orientation et de programmation pour la refondation de l’Ecole de la République » et orchestré autour toute une campagne de communication.
Le projet de loi comporte 53 articles (23 pages) et un rapport annexé (26 pages) qui précise notamment les éléments de la partie programmation des moyens.
Le projet de loi et son annexe sont accompagnés d’un « exposé des motifs » de 14 pages.
Enfin, le ministre a adressé aux personnels de l’Education nationale une lettre de trois pages pour présenter sa réforme.
C’est l’ensemble de ces documents que nous analysons point par point ci-dessous.
Cette analyse montre que les craintes que nous avions exprimées lors de la concertation, sont formalisées dans le projet de loi dont le bilan, à l’exception des moyens programmés, est pour nous globalement négatif.

LES GRANDS ABSENTS

L’amélioration des conditions de travail et la revalorisation des salaires sont les grandes absentes de ce projet de loi et de sa programmation financière.
En parallèle à la diffusion de son projet de loi, le ministre a bien évoqué une possible augmentation des salaires (pas avant 2014) mais pour la lier à une redéfinition du service et à un allongement de la durée de présence dans les établissements.
Quant aux conditions de travail, l’incantation à la pédagogie différenciée (véritable « tarte à la crème » des 25 dernières années), comme seule solution pour faire face aux difficultés et à la diversité des élèves, la multiplication des dispositifs d’aide, l’instauration d’un parcours individuel d’information, d’orientation et de découverte (probablement chronophage) ne vont pas dans le sens de leur amélioration.
Autre grande absente : la priorité donnée aux apprentissages instrumentaux ou fondamentaux (lire, écrire, maîtrise des modes opératoires). Malgré la « priorité donnée à l’école », c’est même l’inverse qui va se produire puisque de nombreux enseignements (certes intéressants) sont ajoutés.
Les personnels administratifs sont également les grands absents de l’exposé des motifs et du projet de loi. Dans le rapport annexé ils sont simplement mentionnés dans un ensemble, sans créations de postes individualisées.

 

UN DIALOGUE SOCIAL RENOUÉ ?

Certes de nombreuses réunions de concertation ont eu lieu et nous y avons pleinement participé mais si nous avons été écoutés, nous n’avons pas été entendus.
En fait les grandes orientations fixées à l’avance, diffusées avant et pendant la concertation ont toutes été maintenues.
Le ministère se paie même le culot de prendre de grandes libertés avec la réalité des faits, avec la vérité. En effet, dans sa lettre aux personnels (enseignants ?) il invoque comme général « un diagnostic partagé » qui ne le fut que sur quelques-uns des nombreux sujets abordés. Il aurait permis de construire un « consensus ». Nous dénonçons cette contre vérité.
Il n’y a pas de consensus global autour de ce projet de loi même si la position ambiguë de certains syndicats se contentant de formules vagues peut prêter à confusion.

 

LES MESURES NÉGATIVES

1. La primarisation du collège
Elle est principalement symbolisée par trois mesures ou ensembles de mesures.
• Le renforcement considérable du « socle commun » qui couvre école et collège. Les enseignements hors socle qui étaient jusqu’à présent obligatoires, deviendraient complémentaires et facultatifs.
Comment le ministre peut-il prétendre, dans « l’exposé des motifs » de sa loi, parvenir à une élévation générale du niveau des élèves en abaissant ainsi les exigences » ?
Des programmes ramenés au seul socle commun accentueraient la fuite vers le privé des élèves sans difficultés particulières, issus de familles aisées ou des classes moyennes, que les résultats d’une évaluation internationale sur la lecture montrent déjà.
L’Ecole de la République ne serait plus l’école de tous !
• Le développement des cycles (dont un CM2 – 6e) au détriment des niveaux « classe ».
Désormais les programmes seraient définis par cycles. Les éléments qui ne seraient pas acquis la première année d’un cycle étant censés l’être tous à la fin de la seconde année.
• La création d’un « Conseil école-collège » destiné à favoriser la continuité entre l’école élémentaire et le collège. Il propose au Conseil d’administration du collège et aux Conseils des écoles des actions de coopération et d’échanges. Il peut notamment proposer des enseignements et des projets pédagogiques communs aux élèves des écoles et du collège.
Encore un conseil de plus et des tâches supplémentaires pour les professeurs. C’est un palier vers un établissement commun école/collège et la constitution de son corps unique de professeurs.
2. Le durcissement du collège unique
Faisant fi de l’échec patent de sa mise en œuvre comme de ses résultats, le ministre décide de durcir encore le caractère uniforme du collège (rue de Grenelle, on ne change pas une « équipe » qui perd).
La suppression (article 30) de l’article du code de l’éducation autorisant dans les classes de 4e et de 3e des dispositifs d’alternance ou de première formation professionnelle (DP6) est éloquente.
L’article 33 va dans le même sens avec la suppression de la dérogation d’apprentissage à 15 ans.
Le ministre et son entourage n’ont rien oublié de la vieille théorie de l’Ecole fondamentale des années 70 et l’échec du collège uniforme ne leur a rien appris : c’est consternant !
3. La cassure du second degré
La primarisation du collège d’un côté, la mise en place d’un cursus bac-3/bac+3 (lycée + 3 années de licence de l’enseignement supérieur) vont provoquer l’éclatement du second degré.
Le contenu du rapport annexé est lui aussi éloquent. Le principal argument réside dans la volonté de faciliter les passages école-collège d’un côté et lycée-enseignement supérieur de l’autre.
Mais le ministre ignore totalement les difficultés du passage collège-lycée qui est loin d’être satisfaisant.
Le cursus bac-3/bac+3 est d’ailleurs perçu par certains comme une secondarisation de la première partie de l’enseignement supérieur.
4. La réforme du Brevet des collèges
Jusqu’à présent, sa définition et les modalités de son attribution étaient précisées par la loi.
La loi intégrerait la vérification de la maîtrise des compétences dans le DNB. Les modalités ne seraient plus définies par la loi mais par simple décret du ministre qui pourrait ainsi donner ultérieurement la priorité à l’évaluation des compétences.
5. L’abaissement des exigences du bac
Lui aussi aura désormais pour mission d’attester de la maîtrise des « compétences » qui ne sont d’ailleurs toujours pas définies.
6. La réforme des rythmes scolaires
Sa mise en œuvre est confirmée dans le rapport annexé à la loi.
Ce rapport évoque la semaine de 4 jours et demi et l’éventualité de faire évoluer dans l’avenir le nombre de semaines travaillées qui est actuellement de 36.
7. Le renforcement du poids des collectivités territoriales
Compte tenu des disparités de ressources et de l’absence d’une véritable péréquation, ce renforcement provoquera un accroissement des disparités entre les établissements des différentes collectivités.
Le poids des collectivités va notoirement s’accroître dans les domaines suivants : enseignements artistiques, contrats d’objectifs, orientation des élèves, projet éducatif territorial, carte des formations ...
8. La culpabilisation des enseignants
Le ministre insiste à plusieurs reprises dans le rapport annexé à la loi sur l’encouragement aux expérimentations, sur la mise en place d’une culture commune à tous les enseignants, la nécessité d’une transformation des pratiques professionnelles, l’évolution de la notation afin qu’elle sanctionne moins et encourage davantage ...
Un peu comme si le ministre rendait les enseignants responsables des résultats insuffisants de notre système éducatif !
C’est à nos yeux inacceptable. Pour la FAEN, les professeurs doivent rester libres du choix des méthodes pédagogiques qu’ils utilisent en fonction du public d’élèves auquel ils s’adressent.

 

QUELQUES MESURES POSITIVES AVEC PARFOIS DES RÉSERVES

1. La programmation et la répartition des 60 000 postes qui seront créés
Nous avons suffisamment dénoncé les fermetures des années précédentes pour pouvoir nous réjouir aujourd’hui.
Vous trouverez ci-joint un court récapitulatif de la programmation inscrite dans le rapport annexé à la loi.
Ces indications mériteraient d’ailleurs d’être corrigées car nous avons noté au moins une contradiction : 6 000 postes une première fois annoncés pour l’accompagnement des élèves en situation de handicap et une autre fois comme servant, certes à cet accompagnement, mais également aux personnels administratifs, médico-sociaux et de vie scolaire. Ce n’est pas pareil.
2. La mise en place d’une véritable formation professionnelle initiale
La création des Ecoles Supérieures du Professorat et de l’Education est sur le principe, un point positif. Si les ESPE ne peuvent pas faire plus mal que la situation actuelle de formation sur le tas qui met 9 % des stagiaires en situation de « burn-out », il restera à obtenir qu’elles soient plus efficaces que les IUFM auxquels de nombreux reproches ont été adressés par les stagiaires eux-mêmes. Aucune assurance n’est donnée pour l’instant.
3. Le renforcement de l’enseignement des valeurs de la République
Notre accord de principe pourrait évoluer dans le temps, lorsque nous connaîtrons les conséquences du remplacement de « l’éducation civique » par « l’enseignement moral et civique ».
Quel sera le mode d’enseignement : discipline à part entière ou dilution dans différentes disciplines ? Qui l’enseignera ? ...
4. Le développement du numérique
Cela nécessitera des équipements, de la maintenance, de la formation. Or, toutes les communes (surtout Outre-mer) n’ont pas les moyens financiers suffisants. C’est indispensable compte-tenu de l’évolution de ces technologies et du développement de ces applications.
Par contre, nous sommes en désaccord avec l’expression contenue dans l’exposé des motifs : « former les élèves par et pour le numérique ». Le numérique est un outil, et non pas une fin en soi, pour la grande majorité des Français y compris les jeunes.
D’ailleurs l’évolution des technologies du numérique va dans le sens d’une utilisation grand public nécessitant un minimum de connaissances techniques.
5. La suppression de la note de vie scolaire
Cette note a été détournée de sa vocation initiale. Elle permet parfois aujourd’hui à des élèves perturbateurs d’améliorer leur moyenne. Un comble !
6. Intégration des élèves handicapés
Sous réserve de la précision du nombre de postes effectivement prévus pour les Assistants de Vie Scolaire, il y a là un vrai projet de professionnalisation de cette fonction et un grand intérêt pour les enfants en situation de handicap.

 

QUELQUES REMARQUES ET INTERROGATIONS

1. Transposition à Mayotte et dans les communautés d’outre-mer
Les articles 52 et 53 donnent au gouvernement la possibilité de transposer la loi, par ordonnance, à Mayotte, en Polynésie Française, en Nouvelle Calédonie, à Wallis et Futuna, Saint Martin et Saint Barthélémy.
De telles dispositions sont nécessaires mais, à part pour Mayotte, aucune précision n’est donnée sur les modalités de transposition de la loi. Impossible de donner un chèque en blanc. Les ESPE seront-elles implantées en Polynésie Française et en Nouvelle Calédonie ?
2. Concernant la « gouvernance »
Le projet de loi prévoit de renforcer considérablement les prérogatives du ministre en lui abandonnant notamment le soin de définir les modalités de la scolarisation des enfants de 2 ans, la définition du « socle commun » (excusez du peu !) , la prolongation de la scolarité obligatoire, le nombre et la durée des cycles, les modalités de l’attribution du DNB ...
La création du « Conseil national d’évaluation du système éducatif » et du « Conseil supérieur des programmes » dont le ministre nommera la majorité des membres lui donnera la main sur un dispositif d’expertise présenté comme indépendant.
Les collectivités locales vont mettre un pied dans la gouvernance des établissements.
Par contre, les personnels, même élus au Conseil d’administration, resteront des acteurs de seconde zone.
3. Scolarité obligatoire et diplôme de niveau V
Le ministre assimile dans ses déclarations la scolarité obligatoire à la durée du socle commun, donc jusqu’à la fin du collège. Par ailleurs, il fait tout pour empêcher un droit pour les élèves à l’essai en LP mais fixe comme objectif que tout élève quitte le système éducatif avec au moins un diplôme de niveau V (CAP) dispensé soit en LP, soit en apprentissage.
Il voudrait favoriser l’apprentissage qu’il ne s’y prendrait pas autrement.
4. Bénéfice d’une formation continue tout au long de la carrière
L’affirmation de ce principe est positive, mais budgétairement irréaliste compte tenu du contenu du budget 2013, de la diminution de nombreuses formations faute de remplaçants disponibles comme en Polynésie Française et dans plusieurs académies.
 

EN CONCLUSION

Au vu de ces analyses, certaines affirmations de « l’exposé des motifs » comme de la lettre du ministre aux personnels sont bien peu crédibles.

Ainsi, comment élever le niveau général de connaissances, de compétences et de culture en abaissant les exigences et en sacrifiant les fondamentaux ?

Comment obtenir des jeunes mieux formés, combattre les inégalités sociales en s’obstinant à renforcer le caractère uniforme du collège rejeté par un nombre croissant d’élèves ?

Comment obtenir une transformation radicale des modes de production et de diffusion des savoirs sans tenir compte des avis de la majorité des enseignants des collèges et des lycées, sans respecter leur liberté pédagogique ?

Pour la FAEN, ce projet est globalement négatif marqué certes par une programmation des moyens mais également et malheureusement par un aveuglement idéologique.
Contrairement au souhait du ministre, un tel projet n’entrainera pas la mobilisation de tous.

 Marc GENIEZ Co-Secrétaire général de la FAEN

 

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Projet de Loi d'orientation et de programmation

pour la refondation de l'école de la République

Publié le 13/12/2013

La Fédération Autonome de l’Education Nationale et ses syndicats membres qui se sont beaucoup impliqués lors des nombreuses réunions de la grande concertation de l’été 2012 ont analysé dans le détail les 53 articles du projet de loi, l’exposé des motifs et le rapport annexé.

Cette analyse montre que les craintes que nous avions formulées étaient fondées. Pour la FAEN et les syndicats qui la composent, le bilan de ce projet est globalement négatif, à l’exception de la programmation des moyens annoncés.

• La priorité donnée à l’école primaire ne se traduit pas par une priorité donnée aux apprentissages fondamentaux alors qu’une récente étude internationale sur l’apprentissage de la lecture montre les carences de notre système éducatif en ce domaine.
• La réduction des programmes du collège au contenu du seul socle commun entrainera un abaissement des exigences qui accentuera le départ des meilleurs élèves vers l’enseignement privé.
• Le renforcement du caractère uniforme du collège unique, qui a pourtant fait la preuve de son échec dans sa mise en œuvre comme dans ses résultats, accentuera le décrochage scolaire. L’incantation à la pédagogie différenciée pratiquée depuis plus de 20 ans ne permettra pas de résoudre le problème du décrochage scolaire.

• La prise en compte de compétences, dont la définition n’est jamais précisée, à égalité au moins avec les connaissances, abaissera le niveau réel du Diplôme national du brevet des collèges comme du bac.

• Le renforcement du poids des collectivités territoriales entraînera, compte tenu des écarts de leurs ressources, un accroissement des inégalités entre écoles et entre établissements et donc entre élèves.
• Le projet de loi remet en cause la liberté pédagogique des professeurs, ce qui constitue non seulement une atteinte à leur dignité professionnelle et à leur autorité auprès des élèves mais les empêchera en outre d’adapter au mieux leur enseignement aux élèves qui leur sont confiés.

Au vu de ces analyses, certaines affirmations de « l’exposé des motifs » comme de la lettre du ministre aux enseignants sont bien peu crédibles.

Ce projet est certes accompagné d’une réelle programmation des moyens et du retour d’une véritable formation initiale mais ses auteurs sont allés chercher leur inspiration dans la théorie de « l’Ecole fondamentale » conçue par la FEN dans les années 70.

Or, les défis qui sont lancés à notre système éducatif ne peuvent être relevés sur la base d’a priori idéologiques vieux de 40 ans.

Contrairement à ce qu’espère le ministre, son projet n’entraînera pas la mobilisation, pourtant nécessaire, de l’ensemble des personnels.

Paris le 13 décembre 2012                            Marc GENIEZ Co-Secrétaire général


Télécharger le communiqué de presse de la FAEN du 13/12/2012.

Lire la lettre du Ministre.

Lire l'exposé des motifs du projet de Loi.

Lire le projet de Loi.

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En application des engagements pris par le Président de la République lors de la campagne électorale, le Ministère est en pleine préparation du projet de loi d’orientation et de programmation pour l’Ecole.

Après plusieurs mois de réunions de la concertation, le comité de pilotage a remis son rapport, le Président de la République est intervenu à la Sorbonne pour dire ce qu’il en retenait et le ministre de l’Education nationale a multiplié interventions et déclarations.
 

Ce dossier fait le point de la situation, thème après thème, sans oublier l’analyse et les demandes de la FAEN.

 


Concertation « Refondons l'école de la République »

Les analyses et propositions de la FAEN

 

A l’issue de plus de sept semaines de réunions de la concertation lancée par le ministre de l’Education nationale, la FAEN a mobilisé les 12 responsables qui y ont participé pour réaliser une « Note » de synthèse.

Cette « Note » de synthèse regroupe les analyses et demandes de la fédération et porte sur les 21 thèmes qui ont fait l’objet de cette concertation.
Elle a été remise au ministre le 4 Octobre 2012.
Cliquez ici pour télécharger la note de synthèse.
 

La FAEN reçue en audience au ministère.

Une délégation FAEN a été longuement reçue au ministère le Vendredi 5 Octobre 2012. Nous avons pu au cours d'échanges constructifs détailler nos propositions et rappeler notre opposition à certaines réformes et projets de réforme.
Composition de la délégation :
GENIEZ Marc : Co Secrétaire Général de la FAEN ; Secrétaire Général du SNCL-FAEN
MERLE Jean Denis : Secrétaire Général adjoint du SNCL-FAEN
VERNEUIL Jean Baptiste : Secrétaire Général du SIAES-FAEN ; Vice Président du SIES-FAEN
VIVIER Céline : Co Secrétaire Générale du SNEP-FAEN

 

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